Beat Hotel: Le nouveau festival qui compte déjà
On se doutait que l’évènement serait différent des autres mais on ne s’attendait pas à ce qu’il se classe directement dans la cours des grands festivals du Maroc.
Oui, Beat hotel a coché toutes les cases pour être un grand.
Le line était pointu, l’ambiance hors du commun.
Le premier jour sous le soleil, c’est Master musicians of Jajouka qui a ouvert le festival, une belle rencontre entre un public anglais et un groupe traditionnel, à l’image de Beat Hotel.
Du jeudi au dimanche Beat Hotel nous fait voyager, nous sommes partis en vacances à domicile, on a particulièrement apprécié l’esprit intimiste et positif du festival.
On a aimé danser avec Casa Voyageur, le label local qui nous rend fiers.
Dès le départ c’est avec une légende anglaise qu’on ouvre les hostilités, Andrew Weatherall nous a donné des lignes de basses happy, du break, équilibré, juste et tellement bien maitrisé.
Le ton est donné: qualitatif.
C’était sans compter sur le set magistral de HAAi qui a électrifié le San Remo Stage avec des sons venus d’ailleurs, une rencontre improbable entre techno pure et métissage world musique distillé en toute discrétion. Un set dont on a encore du mal à se remettre.
Et ce n’est pas le seul, puisque nous avons eu droit à un live Maribou State qui a enflammé le main stage. Main stage qui continuera de vibrer longtemps avec Palm Trax et Hunee…
A ce moment là il fait nuit mais le ciel se couvre.
Le lendemain c’est clair, il pleut des trombes d’eau sur Beat Hotel. Mais qu’est ce que serait un festival anglais sans pluie ? La météo a fédéré le public à l’intérieur dans la villa principale, ni une ni deux la scène est déplacée proche du bar, et là la magie opère, nous sommes à une fête intime entre 1000 amis à écouter Not An Animal.
Pendant ce temps là, Yasmean prépare le public à la venue de Peach et Job Jobse, mission qu’elle a rempli parfaitement.
Le headliner fait son entrée et ne lâche plus le public qui est en furie à l’écoute de ce set frais et recherché entre nu disco, house, Italo-disco et légèrement techno. Qui ose sortir en plein milieu d’une telle prestation un track de Abba, “Gimme! Gimme! Gimme!” pour être plus précis? Job Jobse.
Le festival se termine le jour d’après avec entre autres Gilles Peterson qui met tout le monde d’accord entre sonorités jazz et drum ’n’ bass mais pas que. Un des grands succès de Beat Hotel.
Le week end se clôture avec James Holden et Maâlem Houssam Guinia suivi de Perel qui nous offre des vocalises hors du commun sur de la techno et house bien pensées avant de laisser la place à Gerd Janson, et là, on a pas de mot pour qualifier la précision du set, et lecture du public, hors pair.
Tout au long de ces 4 jours, les sets qualitatifs se sont succédés, les banquets se sont enchainés, Berber & Q nous a régalé les papilles et les talks ont oxygéné nos pensées. La mise en scène a été orchestrée à merveille, entre vintage pop et beldi chic on ne savait où donner de la tête.
Un seul regret, le manque de public local malgré l’effort du festival qui a baissé le prix d’entrée pour les résidents.
Beat Hotel reviendra l’an prochain, ils ont prévu de faire encore mieux, on les attend de pied ferme.